Restauration rapide : le burger séduit de plus en plus les Français

La France, pays du burger ?

Publié le
Restauration rapide : le burger séduit de plus en plus les Français

Selon une étude du cabinet NPD, les Français arrivent désormais au deuxième rang des amateurs de burgers en Europe.

Chaque année, les Français mangent ainsi 14 burgers en moyenne (+ 17 % en 2011).

Le sandwich jambon-beurre n'a qu'à bien se tenir ! Selon les derniers résultats du Panel Crest NPD, qui interroge chaque jour des milliers de personnes sur leur consommation alimentaire hors foyer de la veille, le hamburger fait un véritable tabac en France. Les Français en mangent ainsi 14 en moyenne sur l'année, ce qui représente un bond de + 17 % en 2011 par rapport à l'année précédente. Une forte hausse qui a « bien évidemment été porté par la restauration rapide », note Christine Tartanson, la directrice de la division Foodservice chez NPD Group, dans un communiqué « mais la grande nouveauté vient de la propension du burger à sortir de ce périmètre de la restauration rapide et du fast food ». Autrement dit, le hamburger, fleuron de la restauration rapide, pèse de plus en plus lourd dans la restauration traditionnelle. « Ce mouvement initié par les grands chefs étoilés, qui se sont emparés du burger et ont créé leurs recettes originales, a aussi inspiré l’ensemble de la restauration à table.

Les restaurateurs ont donc progressivement ajouté ce plat à leur carte. Depuis quelques années nous observons en effet plus d’interaction entre les deux circuits, restauration rapide et restauration à table. D’autres produits issus de la restauration rapide tels que le club sandwich ont ainsi également rejoint la carte des restaurateurs. » Tout type de restaurants confondus, le burger affiche ainsi une progression de 3 %, alors que l'ensemble du marché progresse de 0,9 %.

Le burger sort du pré-carré des fast-foods

« Le burger est souvent proposé dans les restaurants à un prix plus attractif que les autres plats. En ces moments de difficultés économiques où les consommateurs continuent de faire attention à leurs dépenses, le burger constitue une alternative de très bon rapport qualité prix tout en étant l'équivalent d'un véritable plat chaud. Rappelons en effet que la dépense moyenne en restauration à table en 2012 reste modérée avec 11,70 euros dépensés par visite », précise Christine Tartanson. Economique donc pour le client, mais aussi de plus en plus incontournable pour les restaurateurs traditionnels !
Et de fait, comme l'étude NPD le souligne, les consommateurs français dégustent désormais trois fois plus souvent un burger qu'un steak ou que tout autre plat à base de bœuf. Du coup, en 2011, alors que la consommation de burgers bondissait de 3 % en restauration commerciale par rapport à l'année précédente, dans le même temps, les prises de bœuf diminuaient de 2 %.

Comment expliquer ce phénomène ? Selon les conclusions de l'étude NPD, le burger permet de cibler une clientèle plus large (un mangeur de burger sur deux est une femme). La pièce de bœuf, quant à elle, attire généralement plus les hommes, ce qui la rend moins « tout-terrain ». Le hamburger séduit aussi largement toute la famille, dans les mêmes proportions à Paris qu'en Province. L'autre point fort qui expliquerait la forte augmentation de consommation tient au fait que le burger est aussi bien consommé en pause déjeuner qu'au dîner.

L'augmentation du burger place désormais la France au deuxième rang des amateurs de burgers en Europe, derrière le Royaume-Uni (17 burgers consommés par an en moyenne), mais devant l'Allemagne (12 burgers par an et par personne), l'Espagne (8 burgers), et l'Italie (5 burgers).

Dominique André-Chaigneau, Franchise restauration©

Derniers articles de la rubrique